Mieux connaître son patient et mieux anticiper ses besoins, voici les nouveaux défis que BOW MEDICAL compte relever. Pour cela, la société étoffe son offre Diane en s’associant à deux startups.
Objectif ? Des prises en charge plus complètes et plus pertinentes…
ANAMNESE : POUR ENCORE PLUS DE PERTINENCE
« Nous équipons 2 700 salles d’opérations en France, constate Dominique Mercier, président de Bow Medical. Les anesthésistes nous font confiance et nous avons une responsabilité envers eux. Voilà pourquoi nous cherchons à leur offrir les outils modernes pour mieux comprendre leurs patients ». La société vient de fêter ses 20 ans et s’allie désormais à de toutes jeunes start-ups pour relever ces nouveaux défis.
Parmi elles figure Anamnese. L’anamnèse est l’ensemble des éléments fournis par un patient à son médecin sur ses antécédents.
L’idée de cet outil est « de ne pas poser 1 000 questions mais de poser LA bonne question », résume Jérôme Bourreau, son co-fondateur. Lors de la première consultation, cette collecte d’informations peut prendre jusqu’à 40 minutes, au détriment d’échanges plus productifs. Avec Anamnese, l’intelligence artificielle prend le relais. Un formulaire, traduit en 8 langues, est envoyé en amont du rendez-vous. En fonction de chaque réponse, le questionnaire s’adapte, avec des contenus (notamment des vidéos) permettant au patient de quantifier ses difficultés.
«Un calcul des risque est ainsi fait, précise Jérôme Bourreau, pour identifier des points de vigilance particulière. Les informations sont ensuite intégrées dans Diane ». Des éléments précieux car « ils permettent une meilleure adhésion et un consentement éclairé du patient », souligne Dominique Mercier.
MOEBIUS : LE GUIDE DES BONNES PRATIQUES
Cette première évolution n’a en rien perturbé l’utilisation habituelle de Diane. C’est le cas également de l’intégration de l’API (Interface de Programmation Applicative) Moebius. Ce module d’intelligence métier s’interface à un logiciel existant de manière tout à fait transparente. L’idée cette fois ?
« Nous mettons les connaissances scientifiques en algorithmes, explique Romain Guyot, co-fondateur de Moebius. Nous contribuons au respect des recommandations notamment de la SFAR (Société Française d’Anesthésie et de Réanimation) en fabriquant des parcours adaptés : un protocole, un patient ».
Le système permet une évaluation des risques péri-opératoires et propose une prise en charge adéquate. « Les recommandations de notre société savante ne sont pas toujours simples à interpréter, reconnaît Pr Jean-Michel Constantin, professeur d’anesthésie à la Pitié-Salpêtrière. En cas de doute, nous sommes donc incités à prescrire. Sur le plan médico-économique, ces orientations sont donc pertinentes car elles limitent
les demandes d’examens inutiles ».
Un exemple concret : dans le cadre d’une chirurgie orthopédique, Moebius va évaluer l’état de santé et indiquer s’il est pertinent de prescrire un plan de gestion des anticoagulants ou non. Idem pour le suivi post-opératoire. « Dans certains cas, cela évite un stress inutile au patient », ajoute Pr Jean Michel Constantin.
« En s’accordant mieux sur les bonnes pratiques, on uniformise les usages, note Dominique Mercier. Une manière de lutter contre les inégalités ». Et le président de Bow Medical ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Pour conserver « Diane Up to date », un troisième projet est en cours concernant la réanimation néonatale et la gestion des médicaments pour les nourrissons. On souhaite longue vie à ce nouveau bébé…
Marion BOIS